Ali: À l'occasion de la Journée internationale de la femme, #ChooseToChallenge la discrimination sexuelle au Canada - et partout

Alors que le COVID-19 annule de nombreux progrès en matière d'égalité des sexes, les femmes ont porté le poids de la crise actuelle. Le plan de relance économique et sociale du Canada doit inclure notre autonomisation.

La Journée internationale de la femme de cette année est une occasion particulièrement urgente. Les militants du monde entier font pression pour que tout le monde #ChooseToChallenge le statu quo en devenant plus attentif à la discrimination sexuelle.

Mais rappelons-nous: les défis d'aujourd'hui sont vécus par les femmes, en particulier les femmes noires et d'autres femmes de couleur, depuis des décennies. Chaque femme et chaque fille qui a osé se lever a choisi de défier.

En tant que femme noire musulmane, j'ai été une voix pour le changement, en particulier à l'intersection du racisme, du sexisme et de l'islamophobie. Mais je ne suis qu'un exemple, car nous avons tous vécu des expériences qui nous ont obligés à choisir de contester, qu'il s'agisse de résister à un intimidateur ou de faire campagne contre des politiques discriminatoires.

ONU Femmes a annoncé le thème de la JIF de cette année: «Les femmes au leadership: Parvenir à un avenir égal dans un monde COVID-19». Le gouvernement canadien a également appelé à célébrer les contributions des femmes et des filles, tout en relançant les discussions sur l'importance de l'égalité des sexes au Canada et dans le monde.

Il n'y a pas de meilleur moment pour contester de telles réalités, car le COVID-19 annule de nombreux gains en matière d'égalité des sexes. Des mises à pied, au manque de garderies, en passant par la montée de la violence domestique, les femmes ont porté le poids de notre crise actuelle. Le plan de relance économique et sociale du Canada doit inclure l'autonomisation des femmes.

Des combats comme ceux-ci m'inspirent depuis 20 ans. Après avoir survécu à la guerre civile en Somalie, je me suis engagé à aider les femmes et les filles immigrantes au Canada et à l'étranger.

J'ai mené des recherches au pays et à l'étranger sur le sort des femmes somaliennes, qui continuent d'être à l'avant-garde du choix de contester leurs circonstances souvent extraordinaires de guerre et de migration. En 2011, j'ai cofondé le Somali Women's Circle Network (SWCN) pour inclure les perspectives des femmes somaliennes en ce qui concerne les principes d'inclusion, de bonne gouvernance, de justice et d'éducation. L'organisation a aidé à éliminer les barrières auxquelles sont confrontées les femmes somaliennes, en particulier lorsqu'il s'agit d'occuper davantage de postes de direction.

Nous devons choisir de contester en choisissant d'agir. Ceci est particulièrement important pour nos jeunes, qui mènent une bataille acharnée contre des pratiques qui excluent souvent leur voix.

Nous devons choisir de contester en choisissant d'agir. Ceci est particulièrement important pour nos jeunes.

Après que ma fille soit devenue pré-adolescente et ait commencé à porter le foulard islamique, j'ai changé mon activisme localement et j'ai créé un programme de mentorat pour filles à Ottawa en 2013. Nous avons trouvé beaucoup d'intérêt et de succès en mobilisant les jeunes femmes pour aider à créer ce dont nous avons tant besoin. espaces pour filles.

Choisir de défier, c'est choisir d'autonomiser nos filles en renforçant leur confiance. Cela est particulièrement vrai au Canada, qui a connu une augmentation des attaques islamophobes, en particulier à Edmonton, où cinq femmes visiblement musulmanes ont été agressées en quelques semaines. En ce qui concerne leur foulard, les femmes musulmanes du Québec se voient refuser la liberté de choisir. Être musulmane au Canada n'a jamais posé plus de défis.

Heureusement, les femmes musulmanes courageuses sont partout, que ce soit Ginella Massa qui devienne la première journaliste portant le hijab à la SRC à avoir sa propre émission; Maryam Monsef assumant le rôle de ministre des Femmes et de l'Égalité des genres; Nadia Abu Zahra, titulaire de la chaire conjointe en études des femmes à l'Université Carleton et à l'Université d'Ottawa; Sarah Attia, directrice de la jeunesse pour l'Association musulmane du Canada (AMC) et membre du conseil d'administration de l'Alliance nationale des enfants et des jeunes (NACY); Ikram Jama, qui conseille l'Université Carleton sur les droits de la personne et l'équité; ou Mahmuda Khan devient le directeur exécutif de Human Concern International. Ces femmes se sont autonomisées en perçant les préjugés sociaux et continuent de marquer l'histoire en tant qu'acteurs de changement visibles.

Nous devons suivre leur exemple pour faire progresser l'égalité des sexes dans nos communautés. Notre résistance - notre #ChoosingToChallenge - est ce qui nous donne du pouvoir, il n'y a donc pas le temps de s'excuser. Pour nos jeunes et nos filles, la Journée internationale de la femme devrait être consacrée à la célébration d'exemples puissants de femmes dirigeantes.

Il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour choisir de s'autonomiser en tant que femme au Canada, musulmane ou autre. Mais sortons des platitudes. Choisir de responsabiliser, c'est choisir d'agir. Si ce n’est pas pour nous-mêmes, alors pour nos filles et nos filles, qui méritent plus qu’une place à la table dans un monde équitable.

Nimao Ali est un militant pour la justice sociale qui a conseillé les forces de l'ordre et le gouvernement en matière de sensibilisation culturelle. Elle est aumônier musulman à l'Université Carleton et directrice de l'Association musulmane des École Canada Abraar à Ottawa.

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