Le logement abordable est plus que de la brique et du mortier

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Un homme dort sur le trottoir à l'extérieur de l'édifice des services communautaires de Boyle Street au centre-ville d'Edmonton le 31 juillet 2019. RÉSEAU LARRY WONG / POSTMEDIA

La semaine dernière, la vice-première ministre Chrystia Freeland a rencontré le maire d'Edmonton Don Iveson pour discuter de plusieurs questions clés, notamment le logement abordable. Ce sujet est venu au premier plan à la suite d'une annonce fédérale cette semaine visant à mieux financer les projets de logements abordables provinciaux et municipaux. Freeland et Iveson ont tous deux souligné l'urgence de ce problème, en particulier à la lumière de ce qu'ils ont appelé le «désordre social» en raison de la croissance des populations l'itinérance au centre-ville d'Edmonton.

La CRHC prévoit de construire 4 000 logements abordables sur une période de quatre ans grâce au Fonds de co-investissement de la Stratégie nationale sur le logement. Ce nombre est conforme aux objectifs de la ville de construire 900 maisons sur une période similaire et malgré l'incertitude quant à l'obtention des fonds nécessaires de la province.

J'ai toujours cru que les obstacles au logement abordable ont des conséquences terribles pour les familles canadiennes et que remédier à ces pénuries en construisant de nouveaux développements abordables est un acte de justice sociale qui doit être pris. Bien que les maisons soient chères à Edmonton et partout au pays, nos élus doivent faire de la place pour de vraies options qui peuvent changer la vie des familles canadiennes.

Cependant, trois autres problèmes se posent: premièrement, il reste à comprendre comment le nouveau financement fédéral sera réparti dans tout le pays. Comment ce processus sera-t-il supervisé et qui sera consulté? La transparence est nécessaire pour garantir que les familles dans le besoin sont les premiers bénéficiaires du financement par le biais du logement et des programmes sociaux.

Deuxièmement, si le logement est un besoin fondamental, la résolution des problèmes sociaux ne s'arrête pas là. Les problèmes qui mènent au sans-abrisme sont profondément enracinés et vont au-delà de la brique et du mortier. Ils signalent des communautés brisées, des ressources inaccessibles en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances, de mauvaises opportunités économiques et d'emploi et plus encore. Soutenir des communautés saines tout en construisant des logements abordables est essentiel pour que ces activités réussissent et pour que les personnes qui luttent contre l'itinérance obtiennent le soutien qu'elles méritent et auxquelles elles ont droit.

L'HISTOIRE CONTINUE CI-DESSOUS

Enfin, en tant que directeur de l'engagement communautaire pour l'Association musulmane du Canada (AMC), je sais que les organisations communautaires sont un partenaire crucial et souvent négligé pour s'attaquer à ce qu'on a appelé le «désordre social». J'ai vu de mes propres yeux à quel point des communautés saines sont essentielles pour le soutien des populations à risque et que les organisations communautaires font ce travail de première ligne.

La semaine dernière, le président de l'AMC a rencontré le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Ahmed Hussen, pour discuter des programmes gouvernementaux destinés aux Canadiens, y compris le logement abordable. Le ministre a convenu que l'une des responsabilités les plus importantes du gouvernement est de veiller à ce que chaque famille canadienne ait un chez-soi et que c'est une priorité du gouvernement libéral. Le mois dernier, les dirigeants de l'AMC ont rencontré le Gouvernement de l'Albertale CRHSC et d'autres organismes communautaires pour discuter de l'impact de la pénurie de logements sur les familles de réfugiés et d'autres groupes confrontés à d'importants obstacles sociaux et a exploré certaines options concrètes pour résoudre ces problèmes.

Les organisations communautaires comme MAC sont une ressource importante pour fournir des informations plus approfondies dans ce qui reste à faire et quelles actions collectives peuvent et doivent être menées face à la crise. J'irais même jusqu'à dire que les organisations communautaires comme le MAC font suffisamment de travail humanitaire pour savoir que le résultat de ces poursuites devrait être la justice - et non «l'ordre», avant tout.

Le contraire du «désordre social» doit être compris comme la dignité, l'égalité et le respect des droits de la personne - des principes que l'AMC s'est efforcée de faire respecter au cours de ses deux dernières décennies de croissance à travers le pays. L'AMC sait également que ce processus nécessite un engagement à long terme, une consultation locale et des programmes flexibles tels que des initiatives de location-acquisition en plus des services d'éducation familiale et de santé mentale.

Les problèmes sociaux liés au sans-abrisme ne peuvent être résolus sans la communauté. Les familles canadiennes méritent la dignité d'un foyer, la possibilité de poursuivre des études ainsi que le soutien d'organismes communautaires qui ont constamment entendu leurs besoins et de gouvernements qui emboîtent le pas.

Les gouvernements devraient maintenir une transparence totale sur la question du logement abordable et rester responsables envers les familles canadiennes par l'entremise des organismes communautaires qui les servent et adopter une approche holistique de la justice sociale.

Issam Saleh est directeur de l'engagement communautaire pour l'Association musulmane du Canada (MAC) et membre du conseil d'administration de la Capital Region Housing Corporation.

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